Ils sont français ou indiens et sont animés par une même passion : celle de faire vivre des danses sacrées vieilles parfois de plusieurs millénaires. Depuis les temples hindous où des danseuses offraient aux dieux leurs mouvements émouvants, jusqu’aux scènes modernes, en passant par les cours des rois et empereurs, c’est une histoire extraordinaire qu’ils vont vous raconter pour la première fois ensemble, le vendredi 22 avril à 20h au Théâtre Adyar (Paris 7e). On vous emmène sur leurs traces !
Le Mohini Attam (Kerala, sud de l’Inde) est la danse de « l’Enchanteresse », du nom de la belle séductrice qu’aurait incarnée le dieu Vishnu pour vaincre un démon. Cette danse exclusivement féminine et tout en rondeur est quasi-inconnue en Occident.
Brigitte Chataignier a étudié ce style sept années durant en Inde auprès des grands maîtres Kalamandalam Leelamma, Padmasri Kalamandalam Ksheimavathy et Sri Devi. Elle est l’une des rares Françaises à avoir été reconnue artiste officielle par le gouvernement indien.
Le Kathakali est une impressionnante danse théâtrale du Kerala (sud de l’Inde) reconnaissable au costume et au maquillage très élaborés du danseur. Il s’est développé au 17ème siècle, tirant ses origines de traditions régionales du moyen-âge allant du théâtre à l’art martial.
Karunakaran est né au Kerala dans une famille d’acteurs de Kathakali. Diplômé du prestigieux institut d’arts Kerala Kalamandalam, il a interprété les grands rôles de sa tradition théâtrale au Kerala et à New Delhi. Il est basé depuis 1978 à Paris où il enseigne avec passion.
Le Kathak, dérivé du mot « katha », « récit », trouve son origine dans une ancienne tradition orale du nord de l’Inde. Il est le seul style classique à avoir une double influence, hindoue et musulmane. Il est connu pour ses impressionnants jeux rythmiques et ses successions de pirouettes.
Isabelle Anna, disciple de Jaikishan Maharaj, est l’une des rares artistes françaises dont la maîtrise de l’art est officiellement reconnue par le gouvernement indien. Directrice de la compagnie Kaléidans’Scop, elle codirige le prestigieux Centre Mandapa fondé par ses parents.
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Le Bharata Natyam est l’une de danses classiques indiennes les plus populaires. Originaire du Tamil Nadu (sud de l’Inde), très ancienne, elle était associée à la religion shivaïte, et des danseuses sacrées en faisaient l’offrande quotidienne aux dieux dans les temples.
Tarikavalli s’inscrit dans la tradition du Bharata Natyam de l’école Pandanallur. Formée par la danseuse pionnière Amala Devi à Paris puis par Shri U.S. Krishna, Shrimati Chandrabhaga Devi et Shri K.M. Raman à Bangalore (Inde), elle assure la continuité de l’enseignement d’Amala Devi à Paris.
Le Sattriya est né dans les monastères de l’Assam (Inde du Nord) à partir du 15ème siècle. Ce théâtre dansé mythologique était exécuté par les moines vishnouites. Ce n’est que très récemment (2000) qu’il a été reconnu comme danse classique, car il avait été, jusqu’aux années 1950, pratiqué dans les monastères dans un certain secret.
Meena Kanakabati a grandi entre la France et l’Inde et a été formée au Sattriya par Bhabananda Barbayan. Sourde de naissance, elle trouve une forme d’expression privilégiée dans cette tradition qui met l’accent sur la gestuelle et le mouvement théâtral.
L’Odissi est née dans les temples de l’Odisha (Inde centrale) au 2e siècle avant notre ère. Les conquêtes afghanes puis britanniques ont marqué son déclin avant une renaissance à partir des années 1950. Elle est connue pour ses poses sculpturales aux déhanchés gracieux.
Mahina Khanum a été formée à la danse Odissi par Shankar Behera et Madhavi Mudgal. Diplômée de la prestigieuse école Gandharva Mahavidyalaya (New Delhi), elle est très impliquée dans la promotion des danses classiques indiennes en France.